Les charges d’un ouvrage peuvent être supportées par un dallage. Un dallage en « opus incertum » peut vous offrir à la fois esthétisme et durabilité. Vous trouverez dans cet article le guide complet pour en réaliser.
Les spécificités du dallage en opus incertum
Généralement, le dallage en « opus incertum », ou le dallage irrégulier, est utilisé pour construire une terrasse. Il peut servir également à édifier des murs, ou des murets, et on peut le retrouver aussi dans la réalisation d’un carrelage intérieur. Il se présente sous forme de dalles, ayant différentes formes et dimensions, qui sont placées avec un pose prédéfini sur le sol.
Ces dalles sont formées principalement d’une variété de pierres naturelles comme le marbre, l’ardoise, le granit et autres. Elles peuvent prendre la forme de carreaux classique si elles sont façonnées en usine. Par ailleurs, vous avez largement le choix entre le jaune, le gris, le noir, la crème, le rouge, l’oranger, le rose et l’émeraude pour le coloris.
La préparation du chantier
La préparation du chantier vient après la détermination des dimensions. Pour cela, il faut décaisser l’emprise de l’ouvrage de 15 cm. Prenez ensuite des planches et des chevrons pour réaliser un arrêtoir qui se présente sous forme de coffrage. Prévoyez une inclinaison de 3 mm/m pour évacuer l’eau de pluie à l’aide d’un niveau à bulle. L’intervention d’un maçon vous sera utile pour déterminer le bon espacement au fur et à mesure de l’avancement du chantier.
La pose proprement dite
La technique du bain soufflant est la plus utilisée pour la pose de dallage irrégulier. Cela consiste à poser les dalles directement sur une couche de béton. Dans le cas où le chantier ne dispose pas de béton coulé, faites-en un pour soutenir le dallage. En outre, assurez-vous que l’intérieur de chaque dalle soit sain et propre. Celles qui ont une épaisseur et un poids importants doivent être placées sur un lit de sable bien tassé.
Bien choisir le mortier
L’épaisseur du mortier d’assemblage doit être assez dense, avec une quantité de sable sec tamisée trois fois plus que celle du ciment à maçonner. La surface à daller détermine la quantité de mortier à utiliser, en optant pour :
- le gâchage de mortier pour une quantité moyenne ;
- une bétonnière à moteur électrique, ou thermique, pour une quantité plus importante ;
- un béton prêt à l’emploi pour une quantité très importante.
S’assurer de la mise à niveau
Le temps est venu d’installer les premières dalles, en les posant près d’un mur. Pour cela, étalez une couche de mortier et placez deux pierres espacées de 2 m maximum l’une de l’autre. Leur forme horizontale est obtenue en les enfonçant dans le mortier. Prenez ensuite un niveau à bulle et une règle en bois pour vérifier leur alignement et leur niveau. Procédez de même pour la pose des autres dalles en tendant un cordeau à partir de la première.
Rectifier la forme de certaines dalles
Si vous constatez que la forme de certaines dalles est à rectifier, utilisez un disque à tronçonner adapté à une perceuse électrique ou une meuleuse d’angle. Un ciseau de maçon et une massette suffisent pour couper une dalle moins épaisse.
La finition
Un mortier de ciment, déposé, tassé et lissé entre les dalles permet de réaliser les joints de finition. Faites en sorte que les dalles s’imbriquent les unes dans les autres pour avoir des joints moins larges. Vous pouvez les teindre pour faire ressortir la couleur avec celle des dalles en ajoutant un colorant au mortier liquide. Veillez à ce que le mortier ne se répande pas sur les pierres, car les tâches qu’il laisse sont difficiles à enlever. N’oubliez pas non plus de rincer les bavures avec une éponge et de l’eau propre, dès que la pose des joints est finie. Pour assurer la durabilité de l’ouvrage et pour mieux réaliser votre projet de rénovation, il est vivement conseillé de vous rapprocher d’un spécialiste en rénovation immobilière.