La construction d’un bâtiment est un projet des plus complexes. Elle nécessite le suivi de plusieurs normes pour en garantir la durabilité, dont la réalisation d’un test d’infiltrométrie, une étude thermique d’avant travaux. Il vise à évaluer l’étanchéité de l’air des bâtiments nouvellement construits. Très efficace pour perfectionner les projets de construction, ce procédé a été évoqué par le règlement thermique RT 2012 et est actuellement obligatoire.

Les principes du test d’infiltrométrie

Aussi dénommé test à l’étanchéité à l’air, ou encore test à la porte soufflante, le test d’infiltrométrie permet d’évaluer la perméabilité à l’air des nouvelles constructions. Il est ainsi possible d’en déduire si oui ou non, le logement sera épargné par le phénomène d’humidité, mais encore, ce procédé va grandement aider à suspecter une surconsommation d’énergie de l’ordre de 5 à 25 kWh/m2/an.

A savoir que cette quantité indique une hausse de 10 à 30 % par rapport à un bâtiment étanche. Ce qui est une entorse à la règlementation thermique RT 2012, qui stipule une limitation de la consommation d’énergie de 50 kWh-ep/an, en France.

Par conséquent, il est primordial de réaliser ce test, d’une part pour la santé des futurs habitants, et d’une autre, pour minimiser les dépenses. Pour davantage d’explications sur le déroulement du test d’infiltrométrie, n’hésitez pas à consulter des experts en études thermiques !

Le test d’infiltrométrie, obligatoire ou non ?

Depuis janvier 2013, il a été décrété que le test à la porte soufflante est désormais obligatoire pour tous les bâtiments nouvellement construits. Ce règlement a ensuite été renforcé, en 2020, avec la réglementation environnementale RE 2020. Une fois ce procédé accompli, la nouvelle construction doit être justifiée par une attestation de l’achèvement et la conformité des travaux ou DAACT à la mairie.

Le test d’infiltrométrie doit se faire dans le respect des critères de la norme NF EN 13829, sous la prescription du guide d’application GA P50-784. Toute personne ayant initié dans le domaine peut, mener le test en milieu de chantier. Le testeur doit entreprendre la vérification et ainsi optimiser l’étanchéité à l’air de la construction.

Cependant, pour un logement RT 2012, le test final doit uniquement être effectué par des mesureurs avec une certification Qualibat. Ces derniers étant les seuls professionnels autorisés à délivrer la certification de cet acte, avec le rapport complet sur le bâtiment. Il est aussi à noter que l’attestation ayant pris en compte la RT 2012 peut être finalisée par un diagnostiqueur mandaté.

Pourquoi tant insister sur ce test ?

A des fins économiques et environnementales, il a été jugé primordial de soumettre les nouveaux logements à ce test de l’étanchéité à l’air. Ce procédé va, de ce fait, déterminer l’infiltration non contrôlée d’air dans l’enveloppe de construction. Donc, les infiltrations parasites sont également éloignées. Des lors, il sera possible d’en déduire les conséquences sur le confort et la performance énergétique du bâtiment. En effet, une masse d’air parasite qui s’infiltre silencieusement à l’intérieur du logement va constituer une masse d’air à réchauffer en plus, ce qui constitue une source de surconsommation d’énergie. Ces courants d’air proviennent généralement des menuiseries externes et de l’étanchéité des réseaux, ou encore, des jonctions avec le plancher du haut.

Pour la détection des fuites, un professionnel se munira de :

• • Un anémomètre ;

• • Une fumée artificielle ;

• • Une caméra thermique ;

• • Une inspection visuelle.

Quel budget prévoir pour un test d’infiltrométrie ?

• • Pour un simple test de compatibilité RT2012, prévoyez entre 400 à 800 euros

• • Pour un test complet, le prix va de 800 à 1000 euros

• • Pour l’obtention d’une attestation RT2012, prévoyez jusqu’à 1800 euros.